Ni les chars anti émeutes, ni les dispositifs policiers massifs ne feront reculer une jeunesse trop longtemps oppressée. La matraque se fracassera sur le peuple. Quand la soif de justice sociale, d’égalité se déversent avec tant de force, elles emportent tout sur leur passage. Alors que le pouvoir avait parié sur une jeunesse désemparée, sans conscience de classes, la réponse de la rue est cinglante. Les universités, cœur battant de la résistance, sont la boussole de cette jeunesse qui veut des lendemains heureux.
Un pouvoir à la dérive. Pour se maintenir aux affaires, Bouteflika va tenter de manipuler les élections en achetant des voix, perpétuant ainsi un système corrompu qu’il a, lui-même, mis en place, depuis des décennies. Mais quel que soit le résultat de ce scrutin, l’Algérie de demain ne sera plus la même. Si la date est incertaine, l’issue est inéluctable. Le peuple va prendre le pouvoir.
Mais quel silence coupable de la France ! Alors qu’Emmanuel Macron avait mis quelques heures à peine pour reconnaître le pantin américain Gaido comme nouveau président du Venezuela, on attend toujours sa réaction concernant la tentative de Bouteflika de briguer un 5ème mandat. Les intérêts financiers sont plus importants que la justice sociale et démocratique au pays de Jupiter. Pathétique.
Comme l’exprime un slogan qui raisonne dans toute l’Algérie : « un seul héros, le Peuple ».