Ce matin dans le même interview Christophe Castaner sur Europe 1 réussit la performance de légitimer l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD40) et d’insulter les gilets jaunes en disant « Acte IX, acte X, acte XI… La pièce s’éternise et pourtant il n’y a plus grand monde sur scène ni dans la salle ».
Totalement inconscient à quelques jours de la nouvelle mobilisation des gilets jaunes. Cette stratégie qui consiste à jeter de l’huile sur le feu en espérant des violences est irresponsable. Il ne faut pas tomber dans le panneau.
Samedi, c’est la masse qui doit être évoquée au soir de la mobilisation. C’est le nombre qui fera plier le gouvernement.
Enfin, un mot sur l’utilisation du mot « scène ». Les gilets jaunes, et toute celles et ceux qui se mobilisent, ne jouent pas. Ce n’est pas de la comédie mais une question de survie. Une question du reste à vivre. L’angoisse des fins de mois difficiles, du frigo vide .. ce n’est pas du théâtre. Ce mépris de classe est insupportable !
Ceux qui jouent, tels des pantins aux mains de la finance, ce sont les membres du gouvernement. La mise en scène, c’est Benjamin Griveaux qui pleures sur les 7900 euros qu’il gagne par mois.
La réalité c’est Ingrid, Thierry, Muriel, Bernard, des femmes et des hommes, qui travaillent, et qui vivent, enfin survivent, avec 800/900 euros par mois.
S’il y a bien une pièce dont le rideau doit être tiré, c’est celle du gouvernement.